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Mon Bébé Bio et moi
6 mai 2015

Si j'avais un troisième enfant...

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Si j'avais un troisième enfant, je me ferai suivre par une sage-femme. Je refuserai les touchers vaginaux et les échos à gogo. Je me forcerai à me faire confiance, à etre à l'écoute de mon corps, à l'écoute de mon bébé qui est en train de pousser...

 

Pour un troisième enfant, nous nous préparerions à accoucher à la maison. Lui donner la vie, doucement, calmement, chez lui, à côté de ses frères et sœurs, au creux du nid de ses parents, dans son cocoon familial. Sans voiture à prendre pour partir, sans dossier à ne pas oublier, sans hésiter sur la taille du pyjama à embarquer. Sans lumières vives, sans bruit d'instruments médicaux, sans "Arrêtez de pousser ! Nous ne sommes pas prêts !" ...

 

Je ne le laverai pas, je ne l'aspirerai pas. Je le garderai tout contre moi, je le mettrai sur le torse de son papa...

 

Je mettrai toutes les chances de mon côté pour l'allaiter. Je ne me laisserai pas écrasée par des médecins pas toujours informés. Je pratiquerai un allaitement long, et exclusif les six premiers mois, rien que ça. Je n'écouterai que mon bébé, son papa et moi. Je ne m'entourerai que des vraies personnes qui connaissent l'Allaitement Maternel...

 

Si j'avais un troisième enfant, je serai suffisamment forte et informée pour dire ce que je souhaite, ce que je ne souhaite pas. Je laisserai toujours la médecine intervenir, si nos vies sont en danger. Mais si tout peut bien se passer, alors je ne veux pas qu'ils viennent s'en mêler.

 

Mais je ne veux pas de troisième enfant. J'écris juste ces mots-là pour celles et ceux qui ne savent pas encore qu'ils peuvent faire des choix. On n'est pas obligés de suivre à la lettre, comme de bons petits moutons, ce que le suivi médical nous impose aujourd'hui. On a le droit de dire non. On a le devoir de refuser.

Et tout commence souvent dans le choix de la maternité...

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Commentaires
L
Non bien sur qu'il faut s'exprimer, mettre en lumière d'autres méthodes, d'autres visions des choses pour qu'on ne traverse pas la vie avec des oeillières. Et c'est parceque tu le fais et que je trouve cela essentiel que je suis si souvent sur ton blog.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais je pense qu'il n'y a pas de "parti" à prendre entre: <br /> <br /> a) l' hypermédicalisation qui assure une protection "maximale" de la mère et de l'enfant mais qui est invasive/aggressive et déshumanisée au sens où l'on ne respecte pas les souhaits et ressentis des parents, les besoins d'un nouveau né etc.<br /> <br /> et<br /> <br /> b) une voie beaucoup plus naturelle, respectueuse du corp et des émotions de la femme et du bébé pendant la grossesse et l''accouchement, pronant l'allaitement, la proximité entre le nouveau-né et ses parents etc. mais qui ne peut pas offrir la sécurité médicale qui nous est accessible de nos jours.<br /> <br /> <br /> <br /> A l'heure où les maternités ferment les unes après les autres, la distance entre les foyers et les maternités est de plus en plus grande. L'accouchement à la maison n'est pas envisageable pour la plupart des gens. Que fait-on quand cela se passe mal et que, zut, l'hôpital le plus proche est à plusieurs dizaines de kilomètres ?<br /> <br /> <br /> <br /> Tourner le dos à l'hôpital n'est pas la solution, par contre on peut le faire évoluer:<br /> <br /> - en développant les "salles nature" où l'on peut accoucher dans la position souhaitée, dans la baignoire etc, <br /> <br /> - en multipliant les formations "accouchements physiologiques " et "allaitement" auprès du personnel.<br /> <br /> - en prônant le "peau à peau" après l'accouchement<br /> <br /> - en généralisant les lits cododos dans les chambres etc.<br /> <br /> <br /> <br /> Et ce pour offrir une maternité plus naturelle tout restant sécurisée.
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L
Bonjour Peggy,<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis une friande lectrice de tes articles et très souvent touchée par ce que tu y écris, tant je m'y retrouve. Mais je souhaiterai exprimer un petit pincement au coeur suite à cet article.<br /> <br /> <br /> <br /> Je comprends les réticences et déceptions de beaucoup de familles face à l'hypermédicalisation de la grossesse et de l'accouchement dans notre pays. Mais cette médecine permet d'aider/sauver énormément de mamans et leurs petits bouts qui n'ont pas la chance d'avoir des grossesses ou des accouchements où tout se passe bien, alors que rien ne prédisait le contraire. Cela ne signifie pas qu'il faille "suivre comme de bons petits moutons", il est bon d'informer sur les modèles alternatifs. Mais il serait injuste de réprésenter le corps médical comme de méchants bergers qui imposent des échographies et autres analyses/interventions superflues à tour de bras.<br /> <br /> <br /> <br /> De plus, de nombreuses sage-femmes et puéricultrices oeuvrent dans les hôpitaux pour aider les mamans à mener leur allaitement comme elle le souhaitent. Ce n'est pas leur rendre hommage que de présenter l'hôpital comme un lieu qui n'encourage pas l'allaitement. Il y a encore beaucoup à faire mais de gros efforts et de beaux progrès sont faits actuellement dans de nombreux endroits et il est dommage de les ignorer.<br /> <br /> <br /> <br /> J'espère que ce "blabla" ne te froisse pas, ce n'est pas mon intention. <br /> <br /> Je trouve juste qu'une vision trop manichéenne n'est pas fidèle à la <br /> <br /> réalité.
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V
Tiens, c'est drôle, j'avais justement l'idée d'un article sur le même thème, "si j'avais un troisième enfant", en tête. Sur la plupart des points je te rejoindrais. En plus, je craquerais mon slip sur une poussette hyper fonctionnelle, parce que jusqu'à présent, en tant que gros dingos du portage, on s'est débrouillés avec une vieille poussette toute bancale, aussi maniable qu'un semi remorque et qui couine, achetée 15€ chez Emmaüs, dont on ne se servait que chez nous, dans le jardin. Je peux plus la voir en peinture. Et puis je crois que, si j'avais un troisième enfant, comme ce serait le dernier, je ne lésinerais pas sur le confort et le bien-être pendant ma grossesse : osthéo, jolis vêtements adaptés, haptonomie... bref, tout ce que je n'ai pas eu pour les précédents.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais, dis... il FAUT que tu en aies un troisième Peggy, juste pour craquer sur une écharpe hors de prix de façon parfaitement justifiée ! ;)
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