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Mon Bébé Bio et moi
7 novembre 2018

J'avais cru.

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J'avais cru qu'avec les enfants c'était avant tout une affaire d'éducation. Je pensais qu'il suffisait de bien les élever pour avoir des enfants bien élevés.

J'avais cru qu'il y avait des familles où tout se passait bien, du lever au coucher, sans jamais vraiment se fâcher. Et d'autres familles où c'était le bazar, l'insolence, les colères, les cris... La faute à qui? Aux parents évidemment!

Et puis, la vie m'a mis dans les pattes un enfant bien élevé, et un autre "impossible à dresser". Un qui dit oui à tout, ou presque. Et un autre qui marche à rebrousse poil sur tous les sujets. En société, on en oublie même de voir celle qui est bien élevée tellement l'autre enfant prend de la place. Une place bien lourde à porter et à transporter...
Tellement lourde à traîner que j'ai eu des pensées que j'aurai préféré ne jamais penser "Ce n'est pas possible, cet enfant n'est pas le mien." C'est moche, hein...

Sauf que si, cet enfant est bel et bien le mien. Ce petit garçon qui se laisse écraser par le Zazou qui est en lui et qui veut prendre toute la place. Ce grand frère tellement aimant et joueur. Ce petit individu qui porte en lui une histoire déjà bien chargée, qu'on est incapable de démêler.
Alors on essaie de s'adapter, être créatifs, voire parfois seulement de survivre. On se met à espérer ce jour où il sera capable d'entendre raison, de comprendre les limites, de vivre avec nous tous autour, simplement, tout le temps.

Voilà ce qui résonne en moi les moments où ça ne va pas. Les moments où j'ai envie de pleurer quand je suis fatiguée, ou de demander à la vie ce que j'ai fichu pour avoir un môme pareil, quand je suis en colère. Mais les jours où tout va bien, je me dis à quel point j'ai tort de me questionner sur cet enfant, sur celui qu'il sera quand il sera grand. J'allège mes pensées quand je le vois jouer avec son frère, lire les magazines de sa soeur le matin dans leur lit, quand je vois la patience qu'il a dans ses constructions et sa fierté toute nouvelle à nous montrer ce qu'il crée. J'ai grand espoir quand je vois qu'il connait très bien les règles, qu'il est très bon élève même s'il est avant tout très joueur...

J'avais cru que tout était de la faute des parents. En le devenant, j'ai surtout compris que le parent, il fait ce qu'il peut avec l'enfant qu'il reçoit. Un individu ça ne se façonne pas. Un individu s'explore et s'élève, au sens propre du terme.

Ma mission aujourd'hui est de prendre ces trois enfants dans le creux de mes mains, et de les élèver aussi haut que possible. Marché conclus!

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Commentaires
S
merci pour cet article qui m'aide à prendre un peu de recul en cet période de grande remise en question, de culpabilité.
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C
As-tu lu le livre 'Il n'y a pas de parents parfaits' d'Isabelle Filliozat ? Ton article en fait fortement écho je trouve. Il se peut quand même que son comportement soit en réponse aux parents, mais pas forcément dans le sens de l'accompagnement apporté à l'enfant ("l'éducation"). Il se peut que son comportement soit lié à l'histoire de l'un de ses parents, à un vécu de ces derniers non digéré et du coup exprimé par l'enfant. Et il se peut tout à fait que les parents ne voient pas du tout ce que cela pourrait être. C'est là que quelques séances chez un bon psy peut démêler les choses (ne pas hésiter à en changer si les choses n'avancent pas). Isabelle Filliozat donne l'exemple d'un enfant qui va nouvellement à l'école et qui pleure beaucoup. En discutant avec les parents, elle constate que l'enfant a reçu la sécurité intérieure dont il avait besoin pour que la séparation se passe correctement, donc que le souci vient d'ailleurs. Je passe sur le processus, mais au final, il s'agissait d'une peur qui appartenait à son papa : ce dernier a été élevé par une nounou, et lorsqu'il alla à l'école, ses parents renvoyèrent la nounou (sans lui en parler), considérant qu'il n'en avait plus besoin. Or, cette nounou était sa personne d'attachement. Ce fut donc un choc pour lui, qu'il ne pu exprimer parce qu'il n'était pas en confiance avec ses parents. Et il a suffi que le papa explique à son petit garçon que cette peur qu'il ressentait n'était pas la sienne mais celle de son papa, pour qu'il n'ait plus peur.<br /> <br /> Je découvre tout juste ton blog et ne sait pas en quoi le comportement de votre enfant n'est pas acceptable, mais je pense à un autre enfant qui était tout le temps mal, et qui a vu un magnétiseur, ce qui a changé sa vie du jour au lendemain. C'est Manolo, le fils de Rosa du blog 'Tiny La Souris'. Il y a aussi des praticiens qui utilisent la médecine quantique, et c'est bien efficace (testé ici (à distance au téléphone) sur un adulte qui avait des insomnies non résolues par les plantes à forte dose, et un dos coincé qu'un ostéopathe n'avait pas réussi à guérir). Après, c'est comme pour le psy, c'est important de choisir un bon magnétiseur, qui ne risque pas de se servir des forces maléfiques pour guérir, car sinon le patient sera redevable envers cette force-ci, ce qui peut donc créer des problèmes dans le futur. Peut-être que ce que je suis en train de t'écrire te paraît étrange. Mais disons pour faire simple qu'il vaut mieux un magnétiseur qui a la foi (bouddhiste, musulman, catholique, etc.) pour être davantage certain que l'énergie que ton enfant recevra soit en quelque sorte divine, donc gratuite et exempt de dette future envers elle.<br /> <br /> Je pense aussi à ces enfants qui ont "juste" vécu difficilement l'accouchement et qu'un passage chez l'ostéopathe répare. Etc.<br /> <br /> Bonne suite sur votre chemin !
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